Espions et obscurité

Dumbledore semblait présser le pas exprès pour tester les capacités physique de Mlle Prince. Il donna le mot de passe à la statue qui pivota sur elle même et dévoila son bueau.
Si Eileen ne s'en émerveilla pas, c'était certainement parcequ'elle était déjà venue plus d'une fois du temps de son oncle.
Albus, sans formalité pris place derrière son bureau. Il était incontestablement déçu.
Il était en colère bien entendu, mais plus contre lui que contre la Serpentard.
Il semblait chercher la meilleure façon d'aborder le problème.

"Prince, je veux en être parfaitement sûre. Je veux être certain que ce n'est pas une erreur, que vous n'étiez pas là par hasard."

Il la fixait sans agressivité. Il attendait patiament la réponse de la jeune fille. Et malgrès sont apparente sereinité, Albus ne pouvait occulter sa déception et une certaine apréhension.

Eileen, bien qu'elle soit souvent entré dans l'immense bureau, ne pouvait s'empêcher de chercher chaque fois de nouvelles choses à découvrir, ne serait-ce qu'un détail ignoré jusque là.
Mais aujourd'hui la situation était différente.
Dumbledore était déjà installé. Eileen prit d'elle même l'initiative de s'asseoir.
Elle n'avait pas peur du Directeur. Elle le conaissait presque.
Elle ne vit dont pas l'utilité de mentire. Elle savait que, de toute façon, si il y avait bien une personne au monde à qui on ne mentait pas : c'était Dumbledore.

"Non, je n'étais pas là par hasard. Oui, j'ai été prévenue. Dans les cuisines avec Jekyll, dans mon dortoir ce matin, avec Scotch tout à l'heure. Non, vous ne faites pas erreur."

Eileen attendait le verdict. Pire, elle attendait la sentence.
Fumsek dans son coin, l'encouragait joyeusement.

Dumbledore massa doucement sa tempe, comme si ce simple geste allait effacer les informations qu'il venait d'assimiler.
Elle ne mentait pas.
Elle avait au moins ce mérite.
Sa voix paraissait moins imposante tout à coup.

"Mlle Prince, nous avions un contrat. Vous m'avez volé, vous m'avez caché ce "détail" vous conçernant. Vos talents n'excusent pas tout Prince. Et je ne crois pas qu'avoir des espions dans l'école soit le meilleurs moyen pour s'intégrer..."

Il sortit sa baguette, tappota sa tempe et un long filet d'argent s'extirpa de son crane pour plonger dans la pensine.

Eileen ne scilla pas. Elle assistait impuissante à son propre procès.
Coupable. Oui, très bien, elle plaidait coupable. Cela méritait une mort douce et rapide tout de même !
Tout compte fait, elle gardait un contrôle relatif de la situation. Dumbledore la poussait dans ses retranchements. Il essayait de l'atteindre en touchant un point qui n'existait pas chez Prince : la conscience. Cette tentative de culpabilité était veine, mais Eileen constata que pour quelqu'un d'autre qu'elle, il aurait certainement été plus que persuasif.

"Je ne cherche pas à m'intégrer monsieur. Et avec tout le respect que je vous dois, vous ne pourrez pas les empêcher de communiquer avec moi."

Elle sourit malicieusement. Cette certitude la rassurait. Elle ne serait jamais seule.

Dumbledore semblait résigné.
Il parlait doucement, à la manière d'un vieux sage que rien de négatif n'atteint.

"Non Prince, exactement. Je ne pourrais pas."

Puis comme si la conversation n'avait jamais eue lieu, il se leva, sourit à la jeune fille et la raccompagna jusqu'à la porte.

"Je pense que vous avez du travail pour ce soir, il ne vous reste qu' à peine 25 jours.
Mais n'en faites pas trop : concentrez vous sur vos études également !"

Eileen se laissa docilement reconduire devant la statue.
Elle profita encore quelque seconde de l'atmoshère rassurante du bureau du professeur puis franchit le pas. Avant de partir elle se retourna une dernière fois.

"Comment avez vous su...?"

Puis avant même que le Directeur n'ai pu dire quoi que ce soit Eileen s'empressa de sourir :

"Non, ne me dites pas, je trouverai moi-même !"

Puis d'un pas léger, elle descendit les escaliers de pierres et se dirigea vers son dortoir.